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Didier a de bons moments. Un soir, à cinq heures, une briquetière l’appelle pour qu’il aille en commission. Un achat de porc, une emplette qui le sort une demi-heure plus tôt de la briqueterie.

Le dimanche matin, il reste dans sa paillasse une bonne heure de plus et à midi, avec les enfants, il a campo. Ce sont les hommes qui traînent la brouette. Alors les rouliers se reposent en savonnant et en frottant leurs hardes qui sèchent près des fours. Vers le soir, les petits font une partie. Ils jouent avec des boutons comme les écoliers jouent aux billes. Un bouton blanc vaut deux boutons noirs. Un bouton de capote militaire a la suprématie sur toutes les catégories et vaut deux blancs. On creuse un trou dénommé choquette, on lance dedans une poignée de boutons appelés pions et l’on gagne lorsque les pions sont en nombre pair dans la choquette.

Mais, le dimanche, le grand plaisir de Didier est le sommeil. Il dort tout habillé sur sa cou-