tions vient de surgir. Si Francine allait mourir elle aussi, laissant Marie sur la route, toute seule ? Si, par une malédiction redoublée, la fille, comme le père, restait sans parents, à la rue ?
Mais cela n’est pas possible. On ne conçoit pas Marie sans Francine, et Francine vivra tant que Marie aura besoin d’une mère. Pourtant…
Pourtant, une vision rassérène le fiévreux, enorgueillit son visage. Marie ne restera pas seule. Eux disparus, elle aura quand même une famille, celle que son père a créée, celle des syndiqués, des frères, qui ont dit leur dévouement avec des mots simples. « Si tu es dans la peine, toi, ta femme, ta gosse, n’importe où, n’importe quand, fais un signe, nous serons là ! » Même Francine morte, Marie ne sera pas orpheline…
La sueur baigne le phtisique, une ceinture de fer étreint ses os et, devant ses yeux troubles, le cerveau sans répit fait trépider les images. Après avoir songé à son amour, à sa descen-