« Francine, on me chasse encore une fois !
« Et toi, petite Marie, je ne t’ai pas vue, je ne me suis pas occupé de toi. Quand tu chantais, l’autre jour, je t’ai fait taire, tu m’empêchais de travailler. Je me disais : « Un moment viendra où nous ferons connaissance ; plus tard. Quand j’aurai des loisirs, je m’occuperai de ma petite fille. Elle me racontera des choses, elle me montrera ses devoirs d’écolière, nous les ferons ensemble. C’est sa mère qui s’occupe de Marie, maintenant. Marie est le complément de Francine. Pas un mot que Francine ne lui ait appris, pas un geste que je ne reconnaisse dans les gestes de Francine. Mais plus tard ! Ce sera son papa qui la promènera et la fera rire !… » Les yeux de l’ouvrier s’agrandissent ; à travers la muraille des jours, perçant l’avenir, ils veulent voir ce que sera la vie de la fillette. L’âme de Didier essaie de correspondre avec l’âme de Marie toute petite, puis adolescente et femme. Soudain, il bondit sur sa couche. Quelque chose de plus affreux que toutes les imagina-