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que les pauvres n’ont pas le temps de se reposer.

Un jour qu’il gravit les escaliers de la Bourse, il sent comme un petit craquement dans le dos, comme une manivelle qui s’accroche là. Cependant, il assiste à la séance de la Commission pour le journal ; il considère le bulletin corporatif comme un instrument d’éducation autrement puissant que les grands meetings, il veut que les articles soient choisis avec soin, les polémiques rejetées, une place faite à l’exposé vivant de la doctrine, ce qu’il appelle le catéchisme. Au sortir de la conférence, Didier a la fièvre, puis la courbature et la toux l’empêchent de prendre le travail du lendemain.

Il consulte le médecin d’une officine qui couvre d’affiches les murs du quartier : l’Institut philanthropique annonce la guérison de tous les maux qui déciment le monde. Pourquoi Didier se laisse-t-il prendre à cette réclame grossière ? Parce qu’il est de ces gens dont la claire intelligence accomplit des merveilles lorsqu’elle