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XXV


C’est à ce moment que les amis de Didier disent en secouant la tête : le camarade file un mauvais coton, il s’en va de la poitrine.

En rentrant du travail, il trouve chez lui deux délégués du syndicat qui lui annoncent :

— Les copains veulent que tu te reposes, c’est l’organisation qui paiera ta quinzaine !

L’attention le fait pleurer. Il se soigne, sur l’ordre de Francine, il boit d’abord de la tisane, puis se met au régime nauséabond de l’huile de foie de morue et de la créosote.

Sa compagne a quitté l’atelier, mais elle n’est pas seulement garde-malade : toute la journée trépide sa machine à coudre, tandis que Didier reste des heures à contempler sa fille Marie qui est bien turbulente.