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rassier qui se frotte les yeux, il exhibe un mandat d’amener.

Didier bougonne : Charmant régime !

Le commissaire de police est courtois :

— Prenez votre temps, Monsieur Didier, pour vous habiller. Vous n’êtes pas plus pressé que moi sans doute. La matinée est très fraîche ! Couvrez-vous bien.

Il s’incline devant Francine.

— Excusez-moi, Madame, d’envahir votre domicile à une heure qui, pour être légale, n’en est pas moins indue !

— Mon Dieu ! s’écrie-t-elle, pourquoi l’arrêtez-vous ! Il n’a rien fait. Il n’y a pas d’homme meilleur au monde.

Le commissaire lève les bras au plafond.

— C’est la politique, Madame !

— Ah ! la politique… répète Francine bouleversée.

L’après-midi, la jeune femme se rend au Palais de justice. Elle attend longtemps dans le couloir — en compagnie d’autres femmes, fem-