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XXIV


Les temps sont agités. Les grèves tumultueuses qui se succèdent depuis plusieurs mois soulèvent des inquiétudes, affolent des intérêts. Le lock-out du bâtiment réduisant au chômage dix mille familles, exaspère les travailleurs parisiens. Leurs journaux publient des articles d’une grande violence : les articles de la presse dite bourgeoise semblent encore plus passionnés. Que de diatribes contre les syndicats, que d’appels à la répression gouvernementale ! Il semble qu’on a perdu, ici et là, le sens de la mesure. Mais ce qui est grave, c’est que le Président du conseil lui-même paraît oublier la notion précise des choses. Il se laisse émouvoir par les campagnes de presse qui terrifient l’opinion, annoncent la Révolution qui vient, les Barbares