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III


Il se trouve dans la rue Le Bua étourdi, essoufflé, les oreilles chaudes. Sa première pensée le fait rire : un rire de triomphe. Il a fait la nique à M. Voisin qui n’a pu l’attraper.

Il songe ensuite à maman qui va peut-être lui garder rancune de ce qu’il n’a pu réussir à voler l’argent du plombier. Il se frotte le dos à l’endroit où pénétra l’angle du buffet, et il pense en troisième lieu qu’il a faim.

C’est au moment que l’épicier lui donne une tablette de chocolat à la crème en échange d’un petit sou destiné aux frais de cantine qu’il voit clair dans une situation un peu trouble.

— Papa m’a renvoyé.

Parce que papa est saoûl : il ne sait pas, hein ? Didier n’a pas fait de mal, il n’a pas été méchant,