Page:Bonneff - Didier, homme du peuple.djvu/277

Cette page a été validée par deux contributeurs.

fonctions. Il s’est fait une renommée parlementaire en préconisant un programme d’essor économique, de grands travaux destinés à compléter l’outillage du pays. Ceux qui, délégués par leur syndicat, l’ont approché, disent qu’il affecte le langage poissard et qu’il condescend à s’abaisser jusqu’au peuple, en faisant montre d’une parfaite grossièreté. Il offre de l’argent, d’ailleurs, aux corporations. Bon Dieu, dit-il à tort et à travers, demandez-moi des fonds pour vos caisses de chômage ! Il fait sonner l’or et les faveurs comme si ses poches en étaient pleines.

… Le docteur vient, les mains tendues, à Didier et au camarade qui l’accompagne :

— Monsieur le Ministre, commence le terrassier…

— Ne m’appelle donc pas M. le Ministre, interrompt l’autre, donne-moi plutôt une bonne poignée de main !

— Faut-il aussi rester couvert ? demande ironiquement le gars.