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La nouvelle du lock-out inquiète le gouvernement et le public.

Un matin, le docteur Dranis dépêche un émissaire à Didier.

Après avoir convoqué les représentants des entrepreneurs, le ministre de l’Industrie et de la Prévoyance désire une entrevue avec le représentant du syndicat ouvrier.

Se rendra-t-il à l’invite ? Il craint que la conversation ne ramène ces heures mauvaises où l’égoïsme, l’ambition, la cupidité de quelques-uns vous font douter de tous les hommes.

Et puis, Dranis rappelle à la mémoire de Didier les soirées d’enthousiasme du groupe socialiste, le tutoiement cordial entre camarades, l’éveil aux idées « qui sont sa joie et sa raison d’être et sans lesquelles il ne saurait point soutenir le combat de la vie », suivant la belle parole d’Élisée Reclus.

Mais la curiosité l’emporte sur la tristesse ; tant de légendes circulent sur Dranis que l’ouvrier veut voir l’homme dans ses nouvelles