pauvre dimanche ; j’ai reçu la convocation, je ne sais pas comment j’ai pu faire… je l’ai ouverte ! Elle te réclamait le dimanche aussi… alors dans un mouvement de colère je l’ai jetée… et puis j’ai oublié de la brûler.
Elle répète : « J’ai oublié de la brûler. » Elle insiste là-dessus, comme si c’était là sa faute : le fait de n’avoir pu la dissimuler ! Pour Didier, combien ignorant du cerveau, de la logique féminine, une telle excuse aggrave les torts de la pauvrette. Il garde le silence, un silence qui glace Francine. À la fin, il murmure ces mots abominables :
— Un militant ne devrait jamais se marier !
Elle lui demande pardon, elle se rend compte qu’elle a fait une vilaine chose, mais pas dans un but méchant, n’est-ce pas ? Elle sanglote sur ses genoux !
Il reste sombre, il ne la console pas. C’est leur première querelle de ménage. Il la boude. Mais le lendemain, il lui parle sur un ton grave :
— Écoute, dit-il, j’ai eu tort de me fâcher, de