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supprime les querelles d’intérêts, sera la plus heureuse des sociétés !

Presque tous les soirs, Didier rentre à son logis et ne rejoint la caserne qu’au réveil. Les journées sont monotones et remplies : exercices violents, revues et continuelles factions.

Didier garde la Chambre des députés, le Sénat, la Banque de France, les ministères. Rien n’amuse autant le terrassier qui passe que de reconnaître, tout à coup, l’ancien secrétaire du syndicat, arme sur l’épaule, en sentinelle devant l’Élysée ou les Finances ! Comme il rit, le brave taupier, comme il frappe ses genoux, et puis comme il se gondole dans les souterrains en parlant de Didier, qui fait le Pitou, et va « rempiler », ajoute-t-il, en pouffant !

Les exercices sur les boulevards extérieurs, les marches, les tirs, les grandes manœuvres et puis la classe. Au mois de septembre, Didier rend à l’armurier son fusil et reprend la pioche.

Il a une enfant, lui qui sort à peine de l’ado-