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a régularisé, devant le maire du Xe arrondissement, son union avec Francine, afin d’accomplir son année militaire à Paris.

Il appréhende les exigences de la discipline et les ordres que désavouerait sa conscience de militant.

Par bonheur, le régiment n’intervient pas dans les grèves ; le caporal de Didier lui commande seulement de nettoyer la « carrée », d’éplucher les pommes, de laver les assiettes. Il peut obéir et sa conscience ne lui fait aucun reproche.

Ses compagnons de chambre sont des paysans qui viennent de la Bretagne et du Poitou. Dans la compagnie, tous les types qui composent une société sont représentés, travailleurs des villes, valets de ferme, camelots, mauvaises têtes retour des joyeux. Didier se convainc qu’on peut vivre en bonne intelligence avec tous et qu’aucun n’est malfaisant. Ce sont bien, pense cet optimiste, cet enthousiaste, les compétitions d’argent qui les transforment parfois en « vilains messieurs », et notre société communiste, qui