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core un mois de chômage et les hommes, n’en pouvant plus, réintégreront les puits, rendus, vaincus par le repos.

Les fonds du syndicat, de la Fédération, soutiennent le mouvement, les coopératives livrent des denrées à crédit : le faisceau des institutions ouvrières remplit d’admiration le cœur de Didier. Il se souvient que, dans sa jeunesse, les briquetiers en grève envahissaient l’usine de Bagnolet, et cela pour exiger la carte syndicale. La revendication s’est élargie, c’est la carte confédérale qui est aujourd’hui l’insigne de ralliement. Le syndicat tout seul est peu de chose, la fédération d’industrie assemblant les corporations est une force et la Confédération du travail, agrégeant les fédérations, est un redoutable pouvoir. À côté grandissent des coopératives qui, lorsqu’elles seront fédérées, représenteront bien le rouage d’une société communiste. En attendant, la grève des terrassiers effraie le public, duquel certains journaux entretiennent l’effroi. Un reporter veut photographier Didier, devenu