Page:Bonneff - Didier, homme du peuple.djvu/251

Cette page a été validée par deux contributeurs.

vant le juge de paix et le président du tribunal. La corporation lui rembourse les journées perdues.

— Si tu ne veux pas être secrétaire du syndicat, nous te cassons la gueule.

Tel est le sacre amical qui place enfin Didier à la tête de l’organisation.

Des joies, des peines intenses, un labeur qui commence à six heures du matin à cause des visites aux chantiers, qui ne se termine jamais avant minuit, à cause des réunions de sections et de groupes, voilà ce que lui procure le corps à corps avec la tâche incommensurable. Maintenant, la paix est faite entre les hommes de pioche ; on ne connaît plus dans la galerie Berrichons, ni Auvergnats, et la permanence de la Bourse voit défiler tout un monde pour qui le syndicat est un bureau de conseils, un office de défense, une école même, car le nombre des ivrognes diminue parmi les syndiqués. Souvent Didier reçoit les confidences de ses camarades, souvent il intervient avec rudesse pour chasser