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succès. Alors Didier organise une équipe de propagande avec laquelle il visite tous les samedis les cabarets fréquentés par les compagnons du bâtiment.

La veille, un passe-partout sur la vitrine annonce la réunion. Le soir, dans la boutique sombre où préside le liquoriste, les marchands de chapeaux, de ceintures, de bottes et de pantalons vont de groupe à groupe, livrant contre acompte les marchandises aux taupiers.

— Voulez-vous faire silence pendant quelques minutes, dit une voix.

Les conversations cessent entre buveurs, et Didier expose la nécessité de l’action syndicale. Lorsqu’il a fini sa causerie, des camarades lui disent :

— Veux-tu trinquer avec nous ?

D’autres murmurent :

— Tope là, frangin, tu pourras toujours boire à ma gourde !

Les jours ne suffisent pas à sa tâche : lorsque la besogne de terrasse est terminée, vers