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produits chimiques. Naturellement, ce n’est pas ce qu’on appelle du bon travail ; on désigne même cela d’un nom assez sale. Dans les engrais, les acides, la céruse, « on en prend autant avec les dents qu’avec le nez », et ce n’est pas bon pour la santé[1].

Malgré la peine de ce temps-là, Didier ne délaisse pas le groupe. L’hiver se prolonge et, vers février, Didier se décide à prendre le grand trimard. Ça fait toujours gros cœur de laisser sa femme à Paris, pour gagner son pain à la cambrousse. Bien sûr, les terrassiers célibataires trimardent joyeusement ; quelques-uns parcourent même les chemins de France en société de leur bonne amie. Mais quand on est uni sérieusement, on est plus casanier.

Sur la ligne de Blois, on construit une grande tranchée, on pose une nouvelle voie, ce qui assure pour longtemps du travail aux compagnons.

  1. Didier veut parler des poussières que les manœuvres respirent en quantités.