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L’idéal socialiste l’enthousiasme ; les peines de sa vie d’ouvrier lui font aimer ses théories politiques.

Avec le mauvais temps, est venue la morte saison : comme le parti socialiste a raison de proclamer que l’insécurité générale est la base normale de la société ! Lorsqu’on dit : les ouvriers sont en chômage, ça ne signifie pas toujours que les compagnons valides n’ont plus qu’à se croiser les bras. Cela indique surtout qu’on les débauche en masse dans les chantiers et qu’avant de trouver un nouvel employeur, il faut aller voir dix patrons, faire le tour des entreprises pour ramasser un boulot qui dure à peine trois jours ; après quoi c’est la mise à pied et, pour vivre, la chasse aux corvées qui commence.

Mais, par bonheur, quand on a dix-huit ans, on ne rechigne pas aux gros ouvrages. Et puis, si Didier rentre à la maison après avoir battu sans succès le trimard, visité tous les cabots, Francine le console tout de suite :