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vince, où les chances de succès étaient sérieuses, parce qu’il ne voulait pas quitter sa circonscription. Il a, par contre, accepté d’être candidat à l’élection municipale du quartier où son échec est assuré. Méprisant l’argent, il épousa naguère une orpheline fort jolie, mais sans fortune.

Avec le docteur Dranis, Didier se lie dès l’abord ; il sympathise ensuite avec ses compagnons. Ils sont tous honnêtes et désintéressés, ouverts aux questions d’économie sociale. Mais certains retiennent particulièrement l’attention du néophyte.

Il y a le vieil ouvrier, vétéran du groupe, le libraire qui vend des brochures et le journal Le Révolutionnaire. Didier, à chaque séance, moissonne son étalage. Seuls, les volumes à trois francs sont interdits à sa convoitise, parce que trop coûteux. Il est vrai que Didier imagine un biais pour tenter la chance de les acquérir.

Il conseille au camarade libraire d’organiser une tombola avec émission de billets à dix centimes. Le gros lot serait un livre. Ainsi, Didier