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— C’est un détail, dit-il, mais il a son importance ; les comptes rendus doivent être l’analyse fidèle des paroles prononcées.

Plusieurs membres du groupe interviennent, le débat se prolonge, devient âpre et, après une demi-heure de pourparlers, on convient que l’incident n’a pas d’importance ; on rectifie les mots qui l’ont provoqué, et l’on adopte le procès-verbal.

L’ordre du jour appelle la discussion sur la prochaine campagne électorale. Didier écoute avidement les orateurs à qui le président donne la parole suivant leur tour d’inscription.

Pendant le débat, Didier examine la physionomie de ses nouveaux camarades. Trois ouvriers manuels seulement ; les jaquettes et les vestons dominent dans l’assemblée. Le patron du café, qui est du Parti, fait la navette entre le comptoir et la réunion. C’est un homme trapu, à l’accent méridional, avenant comme tous les liquoristes. Les murs de la salle qu’il prête chaque semaine à ses amis politiques sont recouverts