Page:Bonneff - Didier, homme du peuple.djvu/210

Cette page a été validée par deux contributeurs.

mée de réserve, le salaire des ouvriers occupés. »

Des figures de briquetiers apparaissent entre les lignes du manuel. Didier éprouve la plus forte émotion de sa vie.

Il lui semble que tout à coup, à cette minute même, les hommes s’aperçoivent que l’immense armée des gueux souffre un mal sans pareil : gueux d’usines, de boutiques, femmes de briquetiers, gamins torturés dans les maisons correctionnelles ! Alors, on les gracie tous, à tous on rend la vie. Le bélier cogne contre les prisons d’enfants. On prend d’assaut la Petite Roquette comme les gens de 89 prirent la Bastille ! Car l’écrivain ne se contente pas de dépeindre les peines de la vie ouvrière, les travailleurs sur le pavé, « la femme, l’enfant industrialisés, arrachés au foyer domestique, poussés dans l’usine par la faim ».

Il clame que « ce système va s’effondrer et que, fatalement, sur ses ruines, une société nouvelle va fleurir ».