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« L’outil n’appartient plus à celui qui l’utilise. Ni les mines ne sont aux mains des ouvriers du dessous qui les mettent en valeur, ni les tissages, filatures, hauts fourneaux, scieries mécaniques, ne sont la propriété du personnel qui les exploite. »

Et de ce fait que l’auteur vient de faire éclater, découle toute la série de souffrances que Didier avec le peuple a subies.

« Force humaine de travail que l’on emploie et que l’on n’entretient que dans la mesure où cela est demandé par la production, les ouvriers se sont vus exproprier de leur seul moyen d’existence, le travail, par la force non humaine de travail que représente la machine. Une partie seulement a pu continuer à travailler, c’est-à-dire à vivre ; pour les autres, c’est le chômage, ce fléau jusqu’alors inconnu, la morte-saison, c’est-à-dire la saison où l’on meurt. Pour ne pas mourir, ils se sont pressés à la porte des ateliers, offrant au rabais leurs bras et permettant aux employeurs d’abaisser, à l’aide de cette ar-