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Elle s’appelle : Le Collectivisme ! Le soir, Didier l’ouvre, assis en face de Francine qui coud des blousettes. Mais la fatigue éparpille l’attention de l’ouvrier, puis, au début, la page est aride, il feuillette l’opuscule avant de le ranger.

Et soudain, voici qu’une phrase le saisit et lui ordonne d’absorber tout l’ouvrage. Elle énonce la misère des pauvres et indique un seul remède à leurs maux.

Didier lit, les coudes sur la table, les poings serrés à la tempe. À présent, les pages forment une rampe de lumière, les mots sont des signes électriques allumés dans la nuit. C’est écrit avec une conviction telle qu’on croirait la parole d’un prophète, livrant au peuple les commandements de Dieu.

Didier est ébloui :

« Le problème que le socialisme a pour mission de résoudre, dit la brochure, réside tout entier dans un fait dont on peut dire comme du soleil :

« Aveugle qui ne le voit point !