plaine que le vent, tout à l’heure captif de la Forêt, secoue de frissons menus qui font chanter les herbes. Ils veulent trouver une auberge. Didier fait le malin, mais au fond il ne sait trop comment finira l’aventure avec les quatre sous qui lestent son porte-monnaie. S’il n’avait point sa femme avec lui, s’il n’avait point tant « crâné » au départ, combien joyeusement il aurait sauté le déjeuner ! Mais il avait promis à Francine qu’on mangerait et il l’exhorte à manger dans le petit restaurant mi-campagnard, mi-citadin où ils échouent à presque deux heures de l’après-midi. N’empêche qu’ils commandent les moins chers des mets, du bœuf bouilli, de la salades et des fraises.
— Ces messieurs-dames prennent du café ?
Non, ces messieurs-dames ne « prennent » point, ils n’en ont pas le moyen ! Sur la table de bois fendu, des poules sans-gêne volètent et viennent mendier des miettes. Ce pauvre Didier n’est pas à la noce ! Cette gosse de Francine ne se doute pas du danger qui plane sur