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fortifications, mais elle ne sait pas ce qu’est une forêt ou des vaches tondant l’herbe ! Paris est si grand qu’on n’a pas besoin d’en franchir les portes. Elle garde du Jardin des Plantes, où, gamine, sa marraine l’a conduite, un souvenir attendri.

Un projet de promenade à Robinson n’avait jamais vu le jour. Mais maintenant, émancipée par le mariage, elle peut réaliser son rêve de campagne.

Donc ils partent pour le bois de Verrières. Le soleil les accompagne, les vivifie, leur verse des chansons plein le cœur. Il leur semble que tout le monde sourit et que c’est pour eux, pour Didier et Francine spécialement, que sifflent les moineaux.

Ils cheminent dans ce Paris dont, fils de provinciaux, ils ne sont que les enfants adoptifs et qui pourtant est si bien à eux. Les monuments, les rues, les gens, les maisons mêmes ont un visage ami. Ils achètent des raisins à la marchande des quatre-saisons et les mots qu’ils échangent