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chantiers lointains. Francine, elle, ne commence sa besogne d’atelier qu’à neuf heures.

Ils ont d’amicales disputes parce qu’elle veut se lever à la même heure que lui.

— Penses-tu, dit-elle, que je vais rester à me prélasser, lorsque mon mari est debout ! Eh ! bien, merci !

Elle prononce : mari en toute simplicité, en toute innocence, n’imaginant pas que des liens plus forts auraient pu exister entre elle et son ami.

Leur plus grave contrariété est qu’il leur est impossible de prendre en tête à tête le repas de midi. Il pioche à Vaugirard, elle coud à l’Opéra ! Ils enragent de ne pouvoir se rencontrer au déjeuner, c’est une heure de présence ensemble qu’on leur prend.

Un dimanche matin, ils s’offrent une partie de campagne. Pour Francine, la campagne c’est l’inconnu. Elle n’a vu de vraies prairies qu’au cinématographe. Elle a été plusieurs fois au Bois de Boulogne, de nombreux dimanches aux