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l’ouvrage au logis de leur mari ou de leur maman. Chargées de grands sacs en papier qui sont de vraies bannettes, les modistes conservent leur élégance… Les gueules du métropolitain avalent une partie de la cohue. La voie ascendante des Petits-Carreaux emporte vers le faubourg Poissonnière les gens de Magenta et de Clignancourt. Puis c’est la rue Saint-Denis qui se présente avec ses fleuristes et ses plumassières, assez nombreuses pour encombrer le boulevard Sébastopol.

Des ouvriers traînent les charrettes appartenant aux entrepreneurs ; blouses, cottes, pantalons de velours apparaissent. La rue Saint-Martin, avec sa vieille église qui prie au carrefour, amène une compagnie de « typotes », et les filles du bijou qui s’assemblent dans les cours moisies du IIIe arrondissement. Les petites baraques exposent des roues de bicyclettes, des pièces détachées ; voici des palissades, sur lesquelles des ouvrières contemplent les offres et les demandes d’emploi.