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boit de temps en temps le vin contenu dans une gourde en peau de bouc. À midi, un représentant de commerce vient dire au nouveau qu’à la paye il devait acheter un ustensile semblable à celui du compagnon.

Puis, le soir, les hommes rangent leurs outils, s’épongent le front dans leurs mains et endossent leur paletot de ville.

Didier se dirige vers la rue du Quatre-Septembre et, en arrêt sur le trottoir, devant la Bourse, s’expose aux bousculades de la foule.

À sept heures précises, d’un groupe de cousettes sort une tête blonde, un chapeau fleuri de roses, dont une gaze voile l’éclat, une blouse en éclatant « merveilleux » toute blanche sous la jaquette. Deux amoureux s’embrassent, pas gênés du tout par les trois ouvrières qui saluent rieuses : « Au revoir, Francine ! » la camarade cueillie par le terrassier.

Une fois de plus, il lui est reconnaissant d’être jolie.

Et comme six mois auparavant, lorsqu’elle