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Il change volontiers d’emploi, car les places vacantes sont nombreuses dans les métiers nourris. Les chômeurs, en possession de bons certificats se font inscrire aux offices qui procurent des garçons aux marchands de vins, et des commis aux patrons bouchers. Les candidats attendent devant le siège social, et comme ils sont bien une centaine chaque après-midi, ils ne s’ennuient jamais. Dans la maison, un vieux monsieur, grossier comme un patureau, après les avoir fait revenir trois fois, leur procure une situation nouvelle.

Didier s’enrôle enfin dans l’épicerie. Mais on ne songe pas à demeurer toute la vie commis-bocal. Ou bien on ouvre boutique, ou bien on quitte la profession. Didier, qui n’a pas d’argent pour tenir commerce, est contraint de choisir un autre métier.

Comme d’habitude, un négociant en vins lui indique l’orientation qu’il doit donner à ses recherches, et le gratifie d’un de ces conseils qu’on dénomme : fin filon.