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tales ; il est le témoin de drames domestiques. Une fois, dans une mansarde occupée par la femme de chambre Léontine, il aperçoit, par la porte entr’ouverte, une silhouette inconnue de fille qui se sauve à l’approche du gamin. Un être vit là en cachette, ne descendant jamais l’escalier et ne s’aventurant dans le couloir qu’au crépuscule, alors que le logis des bonnes est désert. Léontine monte à cette recluse quelques aliments dérobés à la cuisine.

C’est une servante enceinte et sans place, à qui la femme de chambre donne l’hospitalité. Une fillette naît dans la mansarde, mais la sage-femme trébuche dans l’escalier, ce qui fait découvrir le pot-aux-roses.

C’est la concierge qui pénètre dans la chambre de Léontine, au nom de ses maîtres, pour la congédier.

Dans les boutiques, Didier voit fleurir les idylles adultères. Quand le patron fréquente les bars avec assiduité, la patronne a de tendres sourires pour le premier garçon.