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à Paris, sa profession est toute pacifique. Ce fut dans cette branche qu’il connut les manigances du commerce. En effet, les garçons détaillants trompent les ménagères sur le poids des marchandises en jetant, sur le plateau de la balance, un pouce agile et pesant ; un argot spécial, en usage dans la corporation, facilite d’autres tricheries, et il n’est pas jusqu’à la caissière qui ne gruge, par de faux calculs, les clientes réputées naïves.

Déjà, l’hôtel Pélamorgues l’avait initié à plus d’un mystère ; il parachève son éducation dans les métiers nourris.

L’escalier de service, les mansardes qu’il fréquente sont animés d’une vie intense. On les lave peu ; la rampe et les entablements des fenêtres sont couverts d’une épaisse poussière, qui jamais ne subit l’injure des torchons, car les concierges, gens dédaigneux, soignent les parties nobles de la maison et négligent la demeure où vivent les garçons avec la valetaille.

C’est dans l’escalier de service que Didier