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DEUXIÈME PARTIE


XV


Paris dort en ce matin lumineux : la rue est abandonnée. Le soleil essaie de pénétrer les maisons, il coule dans les lames des persiennes alignées qui gardent la paresse des hommes dont le sommeil, à l’aube, semble une bouderie.

Les caquets des moineaux s’envolent du fouillis des arbres. La chaussée en repos, sillonnée de traces luisantes laissées par les voitures, semble plus large qu’à l’ordinaire. Cinq heures tombent lointainement des églises.

Quelques fiacres se traînent près du trottoir ; les outils d’arrosage, des tubes et des boules,