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lons plus cher, on ne peut pas le lui reprocher. Demain, la place sera libre.

Ce fut une grande semaine où Didier fit de nombreuses connaissances.

D’abord, une belle dame qu’il avait souvent rencontrée dans la maison et qui causa gentiment avec lui. Elle lui dit même :

— Viens donc te promener avec moi, l’après-midi.

— Je ne peux pas ! Je travaille ! répondit l’enfant avec cet accent de fierté que l’on a lorsque à l’âge de neuf ans on gagne sa vie, et l’on fait sa position.

— Alors, un dimanche, tu viendras, hein ? Quels beaux yeux il a ce petit coquin !

Pour la première fois de sa vie, Didier se regarda dans une glace, celle qui ornait une pâtisserie.

Puis, ce furent des messieurs, des habitués qui, dans le café, jouaient aux cartes toutes les après-midi que Dieu fait, car ils étaient tuteurs de filles. Ils avaient des cheveux si finement