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se mordait les lèvres comme pour se retenir de mordre Didier et l’embrassait bruyamment sur les joues.

La mère Voisin a passé, elle a suivi sa route, comme Julia, comme M. Wlaemick, comme M. l’instituteur. Didier les rencontre en rêve, s’attache à leur suite, mais, au réveil, il ne les retrouve plus. Il reste seul « sur le chemin de la vie ».

Tous les jours, de nouveaux apprentis entrent à l’atelier et d’autres en sortent, comme si les jeunes congédiaient les anciens. Didier demande à son camarade les causes de cet échange d’enfants.

Julien dit :

— Ne t’épate pas, mon vieux : la maison n’est qu’un entrepôt, mais elle a des succursales en France et à l’étranger. La firme est bien connue sur la place. Je t’expliquerai la binaise un de ces jours.

Le soir, à l’hôtel, Didier veut connaître la binaise, à toutes forces. Julien hausse les épaules :