Page:Bonneff - Didier, homme du peuple.djvu/158

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Dans une maison bien ordonnée, on fait une place à chaque chose et chaque chose est à sa place. De même les voyous sont casés, ils ont une place — la Petite-Roquette, la prison, la Centrale — pour chaque âge de leur vie.

C’est le balayage à sec de la poussière d’égout. Le torchon de la huitième ramasse les microbes, les emprisonne dans les colonies pénitentiaires pour les disséminer ensuite en pleine nocivité aux quatre coins de la France.

Voici Didier, le dernier de la bande, abandonné de tous, abandonné même de ses vêtements. Il cherche son avocat, mais le jeune homme est absent du Palais, retenu en d’autres lieux par des affaires sentimentales. La simplicité du cas Didier fait qu’on se passe aisément de plaidoirie. Ce vagabondage n’était même pas suivi du corollaire habituel : la mendicité.

Il faut dire, à l’honneur de la Magistrature, que le président n’essaya point de morigéner le jeune Didier.

— M. Hudieux veut bien se charger de toi,