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dame dans le genre de la directrice de la salle d’Asile qui montra jadis les lettres à Didier et qui lui donnait encore des bonbons quand elle le rencontrait place Gambetta. Ah ! Madame l’Assistance publique, vite, réclamez au juge d’instruction Didier, pour qu’il quitte la Petite-Roquette où il est enseveli depuis douze jours déjà !

Seulement, un détail échappe à cet ignorant briquetier : l’Assistance publique a de nombreux pensionnaires, une ribambelle d’enfants qui s’accrochent à ses jupes, et, mère Gigogne dénaturée, elle repousse énergiquement les nouveaux venus. Quand une maman, prenant son petit garçon par la main, se rend au bureau des enfants assistés et abandonne l’héritier à la mère nounou de la rue Denfert, Mme l’Assistance publique accepte le cadeau. Mais un orphelin vagabond, c’est un suspect, une mauvaise tête qu’on éloigne si l’on peut, comme on chasse un chien d’un restaurant. Didier, pensionnaire de la Petite-Roquette ! Oh ! la mauvaise note.