Page:Bonneff - Didier, homme du peuple.djvu/138

Cette page a été validée par deux contributeurs.

sole Didier. Il s’aperçoit que si le régime du cachot est un régime très dur, la cellule est fort supportable.

Il a un lit qui vaut mieux qu’une paillasse. Il a du pain, de la soupe, et le silence, l’isolement, qui pèsent comme des chaînes au début de l’incarcération, deviennent moins lourds avec l’accoutumance, avec la pensée aussi qu’ils sont épreuves temporaires et que le jour viendra des bonnes promenades et du soleil.

En attendant, Didier fait un voyage au Palais de Justice afin d’être interrogé par le juge d’instruction.

Car un juge a été commis pour instruire l’affaire Didier !

Dans la Souricière, en attendant sa comparution devant le magistrat, Didier entend les conversations des jeunes inculpés qui communiquent de cellule à cellule : fanfaronnades, chansons obscènes. On s’affranchit un temps de l’horrible contrainte. Les reclus sortent du tombeau.