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diens. Sous le rapport du travail, il faut avouer qu’il n’a pas de chance. D’habitude, on fabrique à la Petite-Roquette des éventails en papier, des sacs, des étiquettes, des agrafes, mais à cette époque, l’Administration vient d’entrer en conflit avec les entrepreneurs, si bien que les travaux sont momentanément suspendus.

Il y a, pour enjoliver la trame des jours, les cours de l’école, dont la disposition est une merveille d’ingéniosité. Chaque enfant est placé dans une alvéole, il ne peut voir son voisin, il n’aperçoit que son maître. Celui-ci, tel Dieu, épie tous les Caïns détenus. Ainsi, les études d’un architecte ont permis de dispenser aux pensionnaires de la Petite-Roquette l’enseignement en commun sans interrompre même une heure, à leur bénéfice, le régime de l’isolement.

Le quatrième jour d’incarcération, Didier assiste à une leçon que le maître intitule : « Les bienfaits de la Petite Roquette. »

— Mes enfants, commence l’instituteur, certains d’entre vous disent parfois :