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vilège de la jeunesse, il suppose que des gosses s’entendent pour lui faire du mal.

— Ah ! ne touchez pas à Didier, disent alors les agents, Didier est avec nous. Il est venu au poste, on a fait sa connaissance chez le commissaire. Il est adopté par l’Assistance publique, gare à vous si vous lui cherchez pouilles !

Didier ! il ne donnerait pas sa soirée pour une entrée au cirque Médrano ! Il sait une grosse nouvelle, un crime a été commis rue Piat.

Si seulement il pouvait le raconter à ses copains de l’école, au pompier, à Julia :

— J’ai vu le juge, ma vieille, et puis le commissaire, et puis les journalistes, et puis j’étais là quand on a amené l’assassin.

Bien qu’il soit dans un réduit obscur, Didier oublie d’avoir peur. Il n’est pas seul. Il cause avec ses pensées, et, témoin de faits importants, Didier protégé des agents, Didier grandi devient vaniteux.

Il est engourdi, le fatras des pensées tourbillonne, le berce, il somnole, lorsqu’une main