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Il avait des « opérations » et puis deux problèmes ; il devait apprendre aussi un résumé d’histoire.

Il s’appliquait, penché sur les cahiers, langue sortie, jambes allongées sous la table. Il ânonna les leçons, le règne de Philippe VI. Mais Didier pensait à papa qui avait mal et cette idée nuisait aux chroniques de la guerre. Didier essayait de se représenter la douleur qu’éprouvait papa. Comme élément de comparaison, l’enfant se rappelait un mal de dents qui l’avait tenaillé autrefois pendant une semaine, un mal de tête qui lui avait donné la fièvre. Il ressentit ses anciennes souffrances, il songea que papa devait être bien plus malheureux encore, puisqu’il avait quitté le « chez nous », et tout cela fit pleurer le petit.

Ensuite, il fut en colère contre les Anglais qui étaient victorieux à Crécy et à Poitiers.

Puis la concierge servit des pommes de terre qui composaient le repas de ces gens modestes.