soir, boulevard de Ménilmontant, un enfant aborda l’agent no 94 et demanda à ce dernier qu’il le conduise à l’Assistance publique ».
Le commissaire dit, en se frottant les mains « Moi… maintenant je vais aller manger un morceau, il est temps… Eh bien ! petit, tu n’as pas de parents, tu erres sur la voie publique… on va s’occuper de toi… Durieu, vous me feriez chercher s’il y avait encore quelque chose. »
— Alors le petit, monsieur le Commissaire, on l’envoie au Dépôt ?
— Au Dépôt… oui… il est en état de vagabondage !
Et, amical, content de sa journée, il adresse un bonjour de la main à ses collaborateurs et un sourire au vagabond.
Didier est plein d’une fière tranquillité. Il a le sentiment d’être quelqu’un, d’abord parce que son nom figure au moins sur deux livres, ensuite parce qu’il est, à n’en pas douter, sous la protection de messieurs en uniforme.
Avec la facilité d’imagination qui est le pri-