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dans la découverte du crime. C’est alors un défilé : chacun veut avoir son nom cité sur le journal, chacun revendique sa part de gloire, dans cette distribution gratuite. On fait inscrire d’abord le commissaire de police : « l’actif et distingué magistrat » qui a procédé aux premières recherches, son secrétaire : « l’aimable et dévoué secrétaire », rectifie un assistant, le « savant » docteur Bary, qui a constaté le décès de la victime, les inspecteurs X et Y, « les fins limiers de la Préfecture ».

Un agent s’approche du reporter et, tout bas, lui dit :

— Vous pouvez mettre aussi que c’est l’agent Vaché, V a, va, c h é, ché, qui était là pour empêcher la foule de stationner devant la maison du crime ; si vous voulez publier mon portrait, je vous autorise.

À neuf heures trois quarts, les autorités se retirent, cernées par les reporters. C’est alors qu’un employé présente au commissaire le cas Didier.

Le rapport expose que, « vers huit heures du