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pas, il a demandé conseil au traiteur, avouant qu’il était sans travail et sans ressources.

Le traiteur lui a dit :

— T’es bien bête de chercher du boulot, puisque tu es orphelin, adresse-toi à l’Assistance publique. Les mômes de la rue sont recueillis par ce Sénat-là.

Et il avait ajouté, s’adressant à trois clients qui faisaient un piquet :

— Le contribuable français se saigne aux quatre veines pour entretenir l’Assistance publique !

À entendre même le bistro, on aurait cru qu’il versait à lui tout seul les millions qui composent le budget de ce grand service. N’empêche que le conseil valait de l’or et que si Didier « avait plus tôt su » il se fût épargné bien du souci et des misères !

Or, Didier cherche un personnage capable de le conduire à ce « Sénat » bienfaisant qui prend sous sa tutelle les enfants trouvés et les enfants perdus.