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aux Malgaches. Lorsque Didier verra défiler un régiment, il parlera au chef et sera certainement admis dans l’armée en qualité d’enfant de troupe. Car Didier n’a pas peur de causer avec les pousse-cailloux : c’est ainsi qu’il a demandé naguère des biscuits à un fantassin, qui lui en a donné deux : durs comme le bois, mais bons quand même.

Matelot, soldat… ou bien jockey ! Hop, on monte à cheval toute la journée sur de beaux petits poulains ; le dimanche, on revêt la casaque rouge, bleue ou verte, et… l’on gagne la course…

C’est aux Buttes-Chaumont, devant un horizon de pelouses en pente, de feuilles trouées qui s’amassent en bordure et meurent sous le râteau du vent, que Didier ébauche des projets dorés et qu’il rêve d’un bel uniforme.

Tandis qu’il se complaît en la vision d’un métier où l’on est beau, où l’on parade, où l’on caracole, un petit télégraphiste vient à passer. Alors Didier quitte les hautes sphères de l’idéal