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C’est, tout au fond, un méchant baraquement qui est à la fois le rendez-vous des architectes, la pièce où l’on paie les ouvriers, le bureau où les maîtres tracent la besogne aux contrecoups.

La porte est ouverte. Didier entre dans la salle ; elle est meublée d’une chaise et d’une table sur laquelle l’appareil téléphonique jette ses cordes vertes. Au fond, une longue pancarte énonce, en une multitude de petites lignes serrées, une loi et un décret « concernant les accidents dont les ouvriers sont victimes au cours de leur travail ».

Cette bicoque en bois ressemble à l’une de ces installations foraines qui poussent sur les boulevards au Jour de l’An. Didier, qui serre dans sa poche la lettre de recommandation griffonnée par le vieux, se remet tout doucement de son trouble.

À la table, chargée de registres, de plans dessinés en bleu, un ouvrier écrit et compte. Quand il relève la tête, il demande avec douceur au petit bonhomme :