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ANTOINE MANSEAU.

de sa famille, tantôt au collège, tantôt secrétaire de l’Évêque de Québec, tantôt missionnaire chez les Acadiens. Puis, arrivant aux dernières années de cette carrière si dignement remplie, il le dépeint curé aux Cèdres, à Longueuil, à Contrecœur, et enfin à l’Industrie.

Il fait assister l’auditoire à toutes les scènes de cette vie pleine de dévouement, de sacrifice, de cette vie sanctifiée par toutes les vertus sacerdotales.

On voit briller tour à tour, un grand amour de l’Église, surtout une charité et une humilité sans bornes. L’orateur est en famille ; il parle à ses enfants bien-aimés ; sa parole va droit aux cœurs ; les pleurs coulent de tous les yeux. Il leur dit de bien considérer cette tête vénérable qui, sans la profonde humilité du regretté défunt, serait ceinte de la mître. Il ne leur reste plus que quelques moments et la tombe va se refermer sur l’objet de leur amour. Avant de terminer, il exprime une pensée qui le frappe. Ce vieillard aimé dont ils considèrent avec vénération les traits augustes, se lèvera de sa poussière au jour du jugement et dira à Jésus-Christ qu’il a déployé tout le zèle possible pour le salut de leurs âmes. Conseils, exhortations, larmes, prières, supplications, rien n’a été épargné : Qu’auront-ils à répondre ?