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L’HONORABLE B. JOLIETTE.

« Mais, j’arrive au trait de magnanime générosité dont je vous prie de faire part à vos lecteurs, pour qu’ils sachent que notre pays, tout jeune qu’il est, produit des hommes à grandes vues, tels qu’en produisait le moyen-âge que l’on méprise tant aujourd’hui, tout en profitant de ses immenses sacrifices.

Jusqu’ici, le Collège et l’Église avec leurs dépendances appartenaient à M. Joliette et à sa vertueuse dame. Il vient d’en faire un don pur et simple à la Religion et à l’éducation de la paroisse dont il est le père.

Dimanche, trois du courant, Monseigneur l’Évêque de Montréal annonçait avec toute l’émotion d’une âme reconnaissante, aux heureux habitants de l’Industrie ce que faisaient pour eux, leur seigneur et seigneuresse en donnant à leur jeune paroisse, une si magnifique Église pour qu’ils apprissent à y être de bons chrétiens, et un si beau Collège, pour que leurs enfants s’exerçassent à être de bons citoyens.

Sa grandeur observait que ce don si magnanime était tout à fait gratuit et sans aucune espérance de redevance, de la part de ces généreux bienfaiteurs. Mais s’ils n’exigeaient rien, ils ne pouvaient empêcher la Religion et l’éducation de se donner la main pour leur payer un si juste tribut de reconnaissance.