et ils avoient dès-lors prononcé la nécessité d’une révolution. Leurs rapports avec Voltaire les affermirent dans leurs pensées ; le procès du Montjura leur permit de développer leurs principes, et dans ce grand engagement, leurs méditations s’étendirent et embrassèrent la généralité du droit féodal et de ses monumens, qui leur fournirent de nouvelles bases et multiplièrent celles qui leur avoient servi.
M. Turgot, parvenu au ministère, chargea l’Auteur de ce petit Écrit d’un travail sur la nature du Domaine et son aliénabilité, et de la recherche des formes et des moyens de l’aliéner. Ce travail fut imprimé lors de l’assemblée des États-Généraux.
Ce fut dans le cours de ce travail que l’Auteur eut occasion de donner à M. Turgot quelques pages sur le régime féodal ; frappé de l’idée de l’abolir, il engagea l’Auteur à mettre par écrit ses vues, et de les rendre publiques, afin, dit-il, d’aviser le public qu’il n’est pas bien.
Cet Écrit fut fait dans les deux matinées suivantes ; M. Turgot engagea l’Auteur à le faire imprimer ; il le fut effectivement, d’après l’approbation d’un Censeur et du con-