Page:Boncerf, Les inconvéniens des droits féodaux, 1791.djvu/14

Cette page n’a pas encore été corrigée

noble ; les bans à fauchoison, à moisson, à vendange, indiqués à contre-tems, ont fait perdre vos récoltes ; les bannalités de Fours et de Moulins, ont occasionné des exactions, la perte de vos denrées, et celle d’un tems précieux. La bannalité de Pressoir dans cette année d’abondance et de chaleur, a mis vos vendanges dans le cas d’être gâtées, parce que les Pressoirs ne pouvoient suffire à toute la récolte, et que la chaleur précipitoit la fermentation, de sorte qu’une partie de votre récolte est aigrie. L’un de vous achete un fonds, il pense être libre en payant les Lods ; il se trouve que ceux des mutations précédentes n’ont pas été acquittés, non plus que le Cens, il est condamné à payer tous ces droits, qui, avec les frais excédent la valeur de l’héritage ; il a pour toute ressource un recours inutile contre des insolvables ; les garennes dévorent vos semailles et plantations, les corvées enlèvent, les momens les plus essentiels à vos travaux ; vos moissons ont péri, parce que vous aviez mis plusieurs jours à faire celles des Seigneurs, etc., etc.[1].

  1. On n’a pas voulu extraire toutes les Lettres de ces Vassaux, ni tous les objets qu’elles embrassent,