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poste, et il a tué de sa main deux chefs arabes, au plus fort de la mêlée, aux applaudissements de la ligne de tirailleurs.

Lorsque M. le commandant Bonaparte m’a rendu compte des difficultés qu’il éprouvait à continuer son opération, je suis part de la tranchée à la tête d’une troupe de soutien et après avoir reçu son rapport verbal, je vous ai fait demander un bataillon de renfort.

M. le commandant Bourtaki, du bataillon de tirailleurs de Constantine, est arrivé sans délai ; une de ses compagnies a pris part au feu de la première ligne ; le reste a été, sous vos yeux, placé en réserve, et lorsque les Arabes ont eu abandonné leur position pour rentrer à Lichana, nous avons effectué notre retraite, qui a été terminée à midi et effectuée avec le plus grand ordre, sans opposition de l’ennemi.

Le mouvement a été facilité par votre ordre par le feu de deux obusiers amenés sur place par M. le colonel Pariset en personne.

La disposition prise par vous (en faisant coopérer la colonne de M. le colonel de Barral au mouvement de la journée) a été des plus utiles. Les troupes, sous les ordres directs de leur chef qui ne s’est pas épargné dans cette journée et que j’ai vu partout où il y avait du danger, ont empêché le commandant Bonaparte d’être débordé sur sa gauche, et lui ont permis de conserver, aussi longtemps que vous l’avez voulu, des positions aussi difficiles.

Pendant ce temps-là, la sape de droite, gardée dans la tranchée par une compagnie de voltigeurs du 38e, a été vivement assaillie par un nouveau contingent arrivé dans Zaatcha pendant le combat. Les voltigeurs, avec sang-froid et énergie, ont attendu